Parce qu’il tend à abolir les frontières entre les domaines artistiques, et devient, pour beaucoup, la clé vers le XXe siècle, l’Art nouveau devient le terrain de débats d’idées, d’utopies et de valeurs humanistes.

L’esprit général est tourné vers la modernité, lui vouant un culte protéiforme, persuadé qu’elle sauvera « l’identité nationale ». On se persuade qu’elle est la promesse pour sortir de ce chaos esthétique que fut le XIXe siècle, avec ses changements de régimes, ses guerres fratricides et frontalières.

La presse, le chemin de fer, l’économie prospère et l’industrie de masse vont faire surgir un fourmillement d’idées tournées vers le progrès technique et social. Il faut élever l’homme moderne en repoussant ses capacités, en le confrontant à son passé et en développant sa sensibilité à l’art, la nature et surtout la science. La Première Guerre mondiale va être un point d’arrêt à ce que l’on qualifiera, non sans rêverie, de « Belle Époque », mais rien ne peut réellement arrêter l’idée progressiste de l’homme malgré la fragilité de sa condition. L’Art déco prendra le relais, pour permettre aux hommes de renaître de leurs cendres et regarder au-dessus de ce(ux) qu’ils viennent de perdre.

PROGRAMME :

• 10h30-12h30 : Conférence « L’Art nouveau : celui d’une société dite moderne et républicaine »
• 14h30-16h30 : Visite guidée Hector Guimard, l’architecte emblématique de l’Art Nouveau parisien